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Ce restaurant du Sud exige un extrait de votre casier judiciaire pour dîner

Avant de pouvoir déjeuner dans ce restaurant du Sud de la France, chaque client doit prouver qu’il n’a pas de casier judiciaire. Ce n’est pas une blague : l’accès est soumis à une vérification minutieuse du casier judiciaire de chaque personne. La seule exception concerne les avocats, policiers, gendarmes et douaniers, qui peuvent entrer en présentant leur badge professionnel. Ces mesures strictes n’empêchent pas cet établissement d’être très apprécié, avec une excellente réputation en ligne, notamment une note de 4,9/5 sur Google et TripAdvisor.

Une expérience culinaire de saison

En automne, les plats proposés incluent des caillettes au céleri et compotée de coing, ou encore un gravlax de truite avec crème de betterave. Au menu, on peut choisir un filet de maquereau cuit à basse température, des ravioles aux champignons ou un ris d’agneau laqué. Pour finir, les desserts comprennent un riz au lait au thé chai et à la clémentine, un moelleux à la crème de marron ou un labneh façon stracciatella. La carte change selon la saison, offrant un bon rapport qualité-prix.

Les formules sont abordables : 28 euros pour un menu en deux plats, 35 euros pour un menu complet avec entrée, plat et dessert. À noter qu’il n’y a pas de carte des vins, car l’alcool n’est pas autorisé dans l’établissement.

Une adresse recommandée

Un client de passage à Marseille décrit le restaurant comme une adresse excellente, tant pour l’expérience que pour la qualité des plats. Il apprécie notamment la présentation soignée des plats et un service bien maîtrisé. La qualité de la cuisine bistronomique, avec des saveurs travaillées et des mocktails originaux, est souvent soulignée par les visiteurs.

Une procédure de sécurité exceptionnelle

Mais pourquoi une telle procédure d’entrée ? La réponse est surprenante : le restaurant Les Beaux Mets se trouve en réalité dans une prison. Plus précisément, il est situé au sein de la prison des Baumettes, à Marseille, dans le cadre d’une Structure d’Accompagnement vers la Sortie (SAS). Ce restaurant a pour mission d’aider à la réinsertion des détenus en leur proposant une expérience culinaire en dehors de la prison.

Le chef Valentin Majan et son équipe, composée de professionnels et de détenus, veillent à la préparation des plats. L’accès au restaurant est strictement contrôlé : il faut une autorisation délivrée par l’administration pénitentiaire, qui vérifie notamment le casier judiciaire de chaque client. La réservation doit être faite au moins quatre jours à l’avance.

Il est important de préciser que les personnes venant de l’extérieur de l’Union européenne ne sont pas autorisées à pénétrer dans l’enceinte de la prison pour déjeuner. Un client raconte que, après une fouille et un passage au portique, il découvre une salle très jolie, décorée avec soin, qui contraste totalement avec l’environnement carcéral. La démarche n’est pas destinée à faire sensation, mais à offrir une expérience soignée et unique.

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