Norbert Tarayre dévoile sa lutte contre l’alcoolisme et sa renaissance
Norbert Tarayre évoque son combat contre l’alcoolisme
À 43 ans, le chef Norbert Tarayre a décidé de briser le silence sur son passé. Dans un podcast, il revient sans filtre sur ses années d’alcoolisme, ses excès et le moment qui l’a poussé à tout arrêter.
Autrefois au sommet de sa carrière, star des cuisines et des émissions télévisées, Norbert Tarayre confie que derrière les caméras, il sombrait peu à peu dans une spirale destructrice. L’alcool occupait une place centrale dans sa vie, jusqu’à détruire ce qu’il avait de plus précieux : sa santé et sa famille.
Une vie d’alcoolisme mondain
Dans le podcast diffusé en juin sur YouTube, il raconte son quotidien durant la période de Top Chef, en 2012. Il évoque notamment ses habitudes :
« Pendant l’émission, je suis tout seul à l’hôtel, je suis invité dans des soirées mondaines, l’alcool social… Je commandais des caisses de vin dans la chambre d’hôtel, je n’avais pas un mais deux mini-bars, je mettais du rosé dedans, j’arrachais le bouchon avec les dents et je buvais ça au goulot. Je mettais l’alcool dans des bouteilles vertes de 7Up et puis on ne voyait pas. »
Il décrit aussi la réalité de l’alcoolisme mondain, une addiction insidieuse qui peut passer inaperçue. Selon Santé magazine, cette forme d’addiction s’installe souvent lors de soirées ou de dîners, sans forcément faire perdre le contrôle immédiatement. Norbert Tarayre admet qu’il utilisait l’alcool pour ne plus réfléchir. Il raconte qu’il adorait faire tomber des caisses de vin, et qu’il mélangeait café, cigarettes et rosé.
Les conséquences sur sa vie personnelle
Son addiction a eu des impacts lourds sur sa famille. Loin de l’image joviale qu’il renvoyait à la télévision, il reconnaît avoir brisé des liens. Il évoque notamment la peur que ses enfants ressentaient quand il était en état d’ébriété, et le stress que cela engendrait dans leur vie.
Sa santé a également pâti de ses excès. À force de consommer, son corps a fini par donner des signaux d’alarme. Il se souvient avoir atteint 130 kg, et un médecin lui a dit que son foie était en danger.
Le déclic : une nuit au miroir
Le moment clé de sa prise de conscience est survenu lors d’une nuit de solitude. Il raconte :
« Une nuit, à 3 h du matin, il faisait chaud, je me suis ouvert une bouteille, je l’ai bue au goulot et puis la porte de la salle de bain s’est fermée. Il y avait un miroir. Je me suis vu immonde, nu, avec des traits très marqués. Cette nuit-là, j’ai vidé toutes les bouteilles et j’ai dit : « Je ne touche plus à l’alcool ». »
Depuis, Norbert Tarayre affirme avoir tourné la page. Son témoignage met en lumière un tabou encore trop présent : celui des addictions silencieuses qui peuvent ronger sans bruit.
